jeudi 27 janvier 2011

30ème anniversaire de l'accord d'Alger qui met un terme a la crise des otages américains en Iran



Warren Christopher et Mohamed Seddik Benyahia
Il y a 30 ans, le 19 janvier 1981, le secrétaire d'État adjoint Warren Christopher signe avec le ministre des affaires étrangères algérien, Mohamed Seddik Benyahia, l'accord d'Alger qui met un terme a 444 jours de la crise des otages américains en Iran.

La crise était née le 4 novembre 1979 lorsque des étudiant iraniens investissent l'ambassade américaine à Téhéran et prennent en otage le personnel de celle-ci. 

Les mollahs réclament que les États-Unis leur livrent le Chah en échange de la libération des otages. le président américain Jimmy Carter refuse de céder au chantage et applique immédiatement des pressions d’ordre économique et diplomatique a l’égard de l’Iran : arrêt des importations de pétrole iranien, rupture des relations diplomatique, expulsion d'un grand nombre de ressortissants iraniens et gel d’importants fonds iraniens épargnés dans les banques américaines.

Warren Christopher et Mohamed Seddik Benyahia
la Maison Blanche décide même l'option militaire par l’envoi d’un commando pour secourir les otages, mais les deux hélicoptères transportant le commando se percutent et tombent dans le désert, dans des circonstances encore non élucidées. 

Avec le début de la guerre entre l'Iran et l'Irak et la défaite de Jimmy Carter aux élections au profit de Ronald Reagan, la voie de la négociation semble préférée. Les États-Unis font appel au ministre des Affaires étrangères algérien, Mohamed Seddik Benyahia, pour servir d'intermédiaire.

La délégation américaine, conduite par le secrétaire d'État adjoint Warren Christopher, fait trois fois le voyage à Alger tandis que les diplomates algériens font a leur tour trois fois le déplacement à Téhéran et deux fois à Washington pour transmettre les propositions et avoir les réponses de chacun des deux parties ; et le 19 janvier 1981 un accord cadre est signé dans la capitale algérienne.

Parmi ses principales dispositions :

  • Les États-Unis n'interviennent pas dans les affaires intérieures iraniennes.
  • Enlever le gel des avoirs iraniens aux États-Unis et pas de sanctions commerciales contre l'Iran.
  • Les deux pays prendraient fin du contentieux entre leurs gouvernements respectifs et les citoyens en se référant à l'arbitrage international.
  • Les États-Unis feraient en sorte que les décisions des tribunaux des États-Unis concernant le transfert des biens de l'ex-Shah serait indépendante de « principes de l'immunité souveraine » et ne seraient pas forcées.
  • Les dettes iraniennes à des institutions américaines seraient payées.
Les otages relâchés sont transférés à bord d'un avion d'Air Algérie vers Alger avant qu'ils regagnent les Etats-Unis.


Arrivée des otages libérés à l'aéroport d'Alger 
Arrivée des otages libérés à l'aéroport d'Alger 
Arrivée des otages libérés à l'aéroport d'Alger 
Cette efficacité prouvée et reconnue des diplomates algériens sera récompensée par la vente à l’Algérie de gros transporteurs Hercules C130 de Lockheed à l’armée algérienne ainsi que le retour des six Mig-21 capturés par Israël lors de la guerre des Six jours en 1967.




Mehdi Algérien Patriote







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