dimanche 26 septembre 2010

Quelques célèbres phrases du défunt Houari Boumediene



  • Au cours d’un entretien qu'il a eu avec un diplomate occidental à Alger, Boumediene lui tient ces propos : «Quand dans un pays sous-développé, quelqu’un bouge, on le liquide. On amuse la galerie en exhibant quelques scandales de la CIA. Mais en réalité, la Maison-Blanche, le Pentagone, la CIA, c’est la même chose. Dès qu’on remue, la CIA s’occupe de vous.»
  • Lors de son intervention au sommet de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) réuni à Alger en septembre 1968, Boumediene dira : « ... l’Algérie à toujours soutenu les mouvements de libération et ne s'est jamais dérobée face à ses engagements par fidélité a son histoire et à ses principes. son soutien à ces mouvements est un soutien naturel et il se poursuivra » 
  • Lors de la deuxième grande tournée de Henry Kissinger au Moyen-Orient en décembre 1973, ce dernier fit un passage par Alger avec l'intention de savoir si l’Algérie se classait dans le clan des irréductibles de Baghdad et Tripoli. Boumediene lui répondit en tête-à-tête par ces propos : «Je ne peux vous répondre que ce que j’ai déjà dit aux leaders de la Résistance palestinienne. L’Algérie ne pratique pas la surenchère. Elle ne peut qu’appuyer les décisions des Palestiniens. Exiger plus qu’eux, c’est de la démagogie ; moins, c’est de la trahison.»  
  • En avril 1974, il réussit, en tant que président de la Conférence des non-alignés, à convoquer une réunion extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies à New York où il fera un discours qui fera date dans les annales internationales : 
    « Un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère sud pour aller dans l’hémisphère nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu'amis. Parce qu'ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire. » 
  • Pendant la visite du président français Giscard D’Estaing en Algérie en 1975, il dit a Boumediene : La France historique salue l'Algérie indépendante ( comme si l'Algérie n'a existé que depuis 1962 ) et Boumediene lui répondait : «Quand Jugurta est mort en prison a Rome, la France n'existait pas.»
  • En recevant durant l'année 1975 le président tunisien Habib Bourguiba, Boumediene lui fit visiter le complexe sidérurgique d'El Hadjar (le plus grand d’Afrique), qui est situé aux portes de la ville d'Annaba, visiblement très marqué par l'infrastructure et ses installations, le président tunisien dira à son hôte : «Quand même le colonialisme avait du bon ! Il vous a laissé beaucoup de choses.» Boumediene reprendra ironiquement : «Excusez-moi, Monsieur le Président, mais tout ce que vous voyez ici, les machines, les ouvriers, les cadres, le directeur, et même le ministre de l’Industrie sont une création du régime du 19 juin 1965.» 



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire